Course et natation
- today juin 19, 2020
Sports d’endurance par excellence, running et natation sont parfaitement complémentaires, alors on dépasse ses à priori, en passant en revue les atouts de chacun, et ainsi mieux percevoir les bienfaits indéniables d’un entraînement croisé « terre et mer ».
Amélioration des capacités cardiaque et d’endurance
Course à pieds comme natation se caractérisent par le caractère continu du travail cardio-vasculaire imposé. Si vous pouvez bien évidemment varier votre cadence et donc appliquer une intensité d’entraînement croissante, à tout instant vous sollicitez votre cœur afin d’assurer des apports satisfaisants (énergie, comme oxygène) à l’ensemble de votre organisme. Pour se faire, votre muscle cardiaque, comme tout muscle, va tendre à améliorer son rendement et pour ce faire, modifier sa structure et son fonctionnement afin de développer des battements moins fréquents, mais plus efficaces. Un bénéfice indéniable et durable pour vos performances en endurance, toutes disciplines confondues, mais également dans votre vie quotidienne.
Amélioration de la capacité pulmonaire
En termes de travail respiratoire, là encore si running et nage vous apportent de nombreux bénéfices communs afin d’améliorer votre endurance globale : efficacité respiratoire, capacité ventilatoire… La pratique de la natation vous permettra spécifiquement, de mieux réguler votre rythme respiratoire régi alors par les cycles de bras imposés par le type de nage choisi. En nageant, vous travaillerez également en hypoxie. Cette hypoxie étant progressive, mais prolongée, elle va permettre à votre organisme de s’y adapter et ainsi de mieux tolérer cet état même en course, sans générer de coup de pompes et/ou de déchets pouvant potentiellement grèver vos performances.
Développement d’une musculature harmonieuse
Si la course à pieds, le trail ou le fitness vont naturellement entraîner un renforcement de l’ensemble de vos chaînes musculaires inférieures (quadriceps, fessiers, quadriceps, ischio-jambiers…), la natation va elle vous permettre de renforcer toute la partie supérieure de votre silhouette : épaules, biceps ou même pectoraux, étant naturellement sollicités durant la nage. De plus, en pratiquant le dos crawlé, vous allez pouvoir renforcer également votre musculature dorsale (trapèze, grand dorsal…), ce qui peut être particulièrement intéressant afin de limiter le risque de douleurs dorsales, particulièrement fréquentes et handicapantes. Pratiqués en alternance, natation et running vont donc vous permettre de développer votre silhouette de manière harmonieuse, un gage d’équilibre indéniable.
Sollicitation articulaire équilibrée
Cet équilibre se retrouve également parfaitement en terme articulaire. La course à pieds va entraîner la répétition de micro-impacts aux niveaux de votre ossature et donc de vos articulations, ce qui de manière mesurée est extrêmement bénéfique, car favorisant un dynamisme de la matrice osseuse (simulation régénération et lutte contre fragilité). A l’inverse, la nage étant un sport porté (90% du poids de votre corps est porté par l’eau), les sollicitations articulaires vont être moindres, ce qui va alors permettre des phénomènes de récupération/régénération, également bénéfiques, d’où l’intérêt là encore d’associer les deux disciplines. Si vous pouvez pratiquer l’ensemble des nages, on aura tendance à éviter la brasse en cas de faiblesse ou de lésion au niveau du/des genoux.
Limitation risque monotonie
La nage se pratique fréquemment en bassin, ce qui peut, il faut l’avouer favoriser l’apparition d’un phénomène de lassitude. A l’inverse, chausser ses runnings pour courir pouvant se réaliser dans la plupart des environnements, alterner vos entraînements va vous permettre de profiter de la variété de l’environnement offert par la course à pieds, mais également du calme offert par le milieu aquatique. Une alternance extrêmement bénéfique pour l’équilibre psychique.
Investissement minimal
Si les atouts présentés précédemment sont indéniables, cerise sur le gâteau, l’entraînement croisé associant natation et course à pieds est des plus économiques : une paire de running, une tenue technique, un maillot et un bonnet de bain et vous êtes parés. Si vous le souhaitez, vous pourrez ajouter progressivement des accessoires afin de peaufiner votre entraînement, mais ces derniers (pull-boys, plaquettes…) resteront toujours dans le domaine du raisonnable, alors prêts à vous jeter à l’eau ?
Nouvelle discipline (Aquathlon)
Et pourquoi ne pas associer ces deux disciplines au sein d’un même challenge ? C’est en tous cas ce que vous permet la pratique de l’Aquathlon. Pratiquée seule, en binôme ou en relais, en loisir ou même en compétition (fédération française de Triathlon) cette discipline consiste à enchaîner natation et course à pieds sans arrêt du chronomètre et sans aide extérieure. En termes de distance, vous avez le choix : entre le format XS (500m natation/2,5 km course à pieds), le format S (1km natation/5 km course à pieds), M (2 km natation/10 km course à pieds), L (3 km natation/15 km course à pieds) ou même XL (4km natation/ 20 km course à pieds), vous trouverez forcément celle qui vous convient.